Le Mur de Berlin

Durant 28 ans, le Mur coupa en deux la ville de Berlin

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Sommaire de cette édition

Malakoff Humanis et vous

Durant 28 ans, le Mur coupa en deux la ville de Berlin

Symbole par excellence du clivage politique et idéologique qui régna durant la guerre froide, le Mur de Berlin (Berliner Mauer, en allemand) fut érigé en plein cœur de la capitale allemande à partir du 12 août 1961, à l'initiative du bloc de l'Est. Ce triste édifice était censé endiguer l’émigration massive des habitants de Berlin-Est en direction de l'Ouest. Enclavée dans le territoire de l'Allemagne de l'Est (la RDA), la partie occidentale de Berlin (Berlin-Ouest) fut dès lors physiquement isolée de sa jumelle, Berlin-Est, capitale de la RDA. Cette situation géopolitique exceptionnelle perdura jusqu'au 9 novembre 1989, date officielle de la chute du Mur. À partir de cette date, le "Mur de la honte" – tel que le désignaient les habitants de Berlin-Ouest – fut progressivement démantelé par de nombreux Berlinois. Ces démolisseurs improvisés, surnommés les "piverts du Mur" (Mauerspechte en allemand), s'employèrent sans relâche à mettre le Mur en pièces à l’aide de pioches, de pelles et de marteaux, dans l'euphorie du processus d'effondrement du rideau de fer, qui aboutit le 3 octobre 1990 à la réunification allemande.

Dessin réalisé sur le Mur de Berlin, représentant un saut virtuel vers la liberté • Photo 25552356 / BerlinWall © Alain Lacroix | Dreamstime.com 

Du 1er septembre 1939 au 2 septembre 1945, la seconde guerre mondiale opposa schématiquement les Alliés aux forces de l’axe. Après 6 années de guerre, l’Allemagne, épuisée et exsangue, capitula et signa, le 8 mai 1945, un acte de reddition sans condition. Conclu quelques mois plus tôt entre les Alliés, l'accord issu de la conférence de Yalta entérina une division de l’Allemagne en trois zones d'occupation, placées sous administrations soviétique, américaine et britannique. Mais quelques semaines plus tard, Winston Churchill proposa une division de l'Allemagne en quatre zones d'occupation, la quatrième revenant à la France. Cette proposition fut finalement approuvée peu avant la conférence de Potsdam, le 5 juin 1945.

Dessin sur le Mur - Envie d'évasion • Photo 54302216 © Tarik Gok | Dreamstime.com

La question de la division de Berlin, ancienne capitale du Troisième Reich, se posa alors avec force. En juin 1945, la ville était entièrement occupée par l'Armée rouge. Quatre secteurs administrés par les forces alliées furent dessinés, les soviétiques laissant aux occidentaux les districts situés à l'ouest de Berlin. Ceux-ci se retrouvèrent totalement enclavés dans leur zone d'occupation, le secteur resté sous contrôle soviétique représentant à lui seul 409 km2, soit 45,6% de la superficie totale de la ville. Des tensions et de profonds désaccords ne tardèrent pas à naitre entre les vainqueurs de l'Allemagne nazie. En 1948, l'Union soviétique décida de suspendre sa participation au Conseil de contrôle Allié avant de quitter le commandement interallié le 19 mars 1948. Bien décidés à contraindre les occidentaux à abandonner Berlin, les soviétiques mirent en place de nombreuses mesures contraignantes pour les habitants de Berlin-Ouest : contrôle des communications, blocus de la ville – instauré par Staline le 24 juin 1948 –, contrôle du fret et du trafic fluvial, blocage des voies ferrées… Ces mesures étouffèrent littéralement Berlin-Ouest et les occidentaux réagirent rapidement en mettant en place un pont aérien afin d'approvisionner la ville grâce aux avions des Alliés. Au cours des premières semaines, 750 tonnes de provisions furent livrées chaque jour aux berlinois de l'Ouest. Le général William H. Tunner prit alors en mains l'organisation du pont aérien et parvint à livrer quotidiennement plus de 2 000 tonnes de provisions : produits alimentaires, charbon, essence, médicaments... Le blocus de Berlin-Ouest dura près d'un an et prit fin le 12 mai 1949.

Brèche dans le Mur • Photo 31280032 © Heiko Kueverling | Dreamstime.com

Le "Mur de la honte"

Le Mur entourait tout le secteur ouest de Berlin. Long de 155 km (dont 43,1 km situés à Berlin même), il s'accompagnait de 302 miradors et de nombreux dispositifs d'alarme. 14 000 gardes et 600 chiens (des bergers du Caucase pour la plupart) étaient chargés de sa surveillance de jour comme de nuit. Et pourtant, durant ces vingt-huit ans, les tentatives de franchissement du Mur furent nombreuses. Elles causèrent une centaine de victimes, les gardes-frontières est-allemands et les soldats soviétiques n'hésitant pas à tirer sur les fugitifs. Ce qu'on appelle communément "Mur de Berlin" était en réalité un complexe composé vers Berlin-Est d'un premier mur, haut de 2 à 3 mètres, complété d'un système de détection de présence au sol et d'une barrière de contact en tôle métallique, plus haute qu'un homme, équipée de fil de fer barbelé. Du côté de Berlin-Ouest, un second mur en parpaings, haut de 3,6 mètres, parachevait l'ouvrage terrifiant et quasiment infranchissable !

Un haut lieu d'expression artistique • Photo 42720060 © Andrea La Corte | Dreamstime.com

La construction du Mur provoqua la division de plusieurs rues, places et quartiers d'habitation. Le traumatisme pour les berlinois vivant des deux côtés du Mur fut indicible. Le soir du 13 août 1961, Willy Brandt, alors maire de Berlin-Ouest, déclara devant la Chambre des députés :

Le Sénat de Berlin dresse devant le monde un réquisitoire contre les mesures illégales et inhumaines des diviseurs de l'Allemagne, des oppresseurs de Berlin-Est et des menaçants de Berlin-Ouest….

De nombreux artistes ont exprimé leur indignation à la suite de l'édification du Mur. L'album "Love at First Sting" du groupe allemand Scorpions, sorti le 27 mars 1984 en est un vibrant exemple avec le titre "Still Loving You". Cette ballade lancinante et emphatique fit la renommée mondiale du groupe, l’album restant classé au top 50 durant 43 semaines. Il s'agit d'une chanson d'amour, bien évidemment, mais qui se prête à une lecture d'un tout autre niveau. Elle débute par les mots "Il faudra du temps pour regagner ton amour", suivis un peu plus loin de "Seul l’amour pourra un jour faire tomber le mur". Ce mur pourrait bien être le complexe de fer et de béton qui éventrait alors la ville de Berlin, les amoureux évoqués dans la chanson représentant les deux Allemagnes, séparées l'une de l'autre par un mur politique et idéologique.

Le panneau d'avertissement installé à Checkpoint Charlie • Photo 42720060 © Andrea La Corte | Dreamstime.com

Mais alors, le célèbre album "The Wall" du groupe britannique Pink Floyd, sorti en novembre 1979, n'évoquerait-il pas lui aussi le Mur de Berlin ? Eh bien, non, pas cette fois ! L'album s'articule autour des préoccupations et de certains délires paranoïaques des membres du groupe, notamment ceux de David Gilmour, la voix et le guitariste de Pink Floyd. Pourtant, bien que l'album n'évoque en rien le Mur de Berlin, la chute de ce dernier en 1989 inspira Roger Waters (cofondateur du groupe) qui décida de donner un concert en 1990 sur la Potsdamer Platz à Berlin (The Wall Live in Berlin), le contexte politique offrant à l'événement une dimension exceptionnelle. Il fallut pas moins de deux mille cinq-cents briques pour construire un mur haut de vingt-cinq mètres et long de cent soixante-huit mètres. Durant le concert, Waters invita sur scène des artistes renommés à l'instar du groupe Scorpions et de Cyndi Lauper.

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La chute du Mur

L'affaiblissement progressif du rideau de fer, la mise en place de nouvelles réformes sociales, économiques et éthiques par le président de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev (le père de la pérestroïka) à partir de 1985, ainsi que les grandes manifestations organisées inlassablement par les Allemands de l'Est en dépit des représailles encourues, provoquèrent la chute du Mur le 9 novembre 1989, devant l'ébahissement et l'incrédulité des occidentaux.

Baiser fraternel dessiné sur le Mur, entre le dirigeant de l'URSS Léonid Brejnev et le dirigeant de la RDA Erich Honecker. Ce graffiti fut réalisé par l'artiste de rue Dmitri Vrubel en 1990, sur un fragment du Mur. Il immortalise symboliquement l'entente existant à l'époque du Mur entre la RDA et l'URSS • Photo 50244282© Jacob Kooistra | Dreamstime.com

Au soir du 9 novembre 1989, Günter Schabowski, secrétaire du Comité central chargé des médias en Allemagne de l'Est, organisa une conférence de presse qui fut retransmise en direct par la télévision est-allemande à une heure de grande écoute. Il présenta laconiquement et sans aucun enthousiasme le projet de décision du Conseil des ministres dont la teneur était pourtant explosive :

(...) les voyages privés depuis la RDA et Berlin-Est vers l'étranger sont désormais autorisés, sans présentation de justificatifs (...). Les voyages y compris à durée permanente, peuvent se faire à tout poste-frontière avec la RFA.

Après cette annonce, les radios et chaînes de télévision de la RFA reprirent en chœur l'incroyable message : « Le Mur est ouvert. ». Des milliers de Berlinois de l'Est se présentèrent aux points de passage vers l'Ouest, exigeant de passer de l'autre côté du Mur. Mais les troupes frontalières responsables du contrôle des visas ne semblaient pas encore informées de la décision de la RDA. Sans consigne particulière, les soldats ne savaient que faire. Pourtant, sous la pression de la foule, le point de passage de la Bornholmer Straße fut ouvert peu après 23 h. D'autres points de passage vers la RFA furent ouverts à leur tour. Les couche-tard ayant assisté médusés à ces événements devant leur poste de télévision, prirent la direction du Mur. À l'Ouest, dès l'annonce de la nouvelle, le Bundestag (Assemblée parlementaire de la RFA) interrompit sa séance qui se tenait à Bonn et les députés entonnèrent spontanément l'hymne national allemand.

Souvenir d'une brèche ouverte dans le Mur de Berlin

Le lendemain, 10 novembre 1989, d'immenses files de ressortissants est-allemands, se déplaçant à pied ou en voiture, prirent la direction de Berlin-Ouest. Stupéfaits de pouvoir franchir les postes-frontières sans justificatif ni contrôle, ils furent chaleureusement accueillis par la population de Berlin-Ouest. De ce côté du Mur, des scènes de liesse se produisirent dans un vacarme de Klaxons, de rires et de chants. Cette fois, le Mur était vraiment tombé et l'Allemagne divisée envisageait déjà sa réunification.

Deux jours seulement après la chute du Mur, le 11 novembre 1989, le violoncelliste Mstislav Rostropovitch se rendit à Berlin avec l'intention de célébrer l'événement à sa manière. Il s'installa avec son instrument devant les vestiges du Mur et improvisa un récital, offrant aux spectateurs ébahis une immense impression de liberté et de paix. La musique de ce virtuose, aérienne et pourtant profonde, fera le tour du monde.

Checkpoint Charlie : poste-frontière symbole d'un monde divisé

Checkpoint Charlie et le célèbre pont de Glienicke étaient, à l'époque du Mur de Berlin, les postes-frontières les plus célèbres de la guerre froide. Tout le monde a en tête la photo du panneau installé à Checkpoint Charlie sur lequel trônait un message d'avertissement très explicite à l'attention de ceux qui voudraient braver les interdits en s’aventurant au-delà du Mur : "You are now leaving the American sector". Le message, émanant de l'armée américaine, était écrit en anglais, puis traduit en russe, en français et en allemand. Ce panneau fut considéré comme La frontière entre l’Ouest et l’Est, le point marquant une rupture entre capitalisme et communisme, entre démocratie et régime autoritaire. Checkpoint Charlie a inspiré de nombreux auteurs de fictions, romans historiques et récits d'espionnage, à l'instar de John Le Carré. C'est encore aujourd'hui un site incontournable à Berlin qui attire de nombreux touristes en dépit du peu de vestiges évoquant l’atmosphère des "années du Mur". La charge historique du lieu mérite une visite, il suffit pour s'en convaincre de se souvenir qu'en octobre 1961, des chars américains et soviétiques se firent face à Checkpoint Charlie tandis que le monde se mit à redouter qu'une troisième guerre mondiale éclatât !

Checkpoint Charlie • ID 21096082 | Berlin Wall © Gunold | Dreamstime.com

De nos jours, le quartier de la célèbre Friedrischstrasse, située à proximité de Checkpoint Charlie, est peuplé de hauts buildings, essentiellement des immeubles de bureaux, conçus par des architectes internationaux. Un musée propose des documents traitant des innombrables tentatives d'évasion d'habitants de Berlin-Est. Il est remarquable de noter que ce musée a ouvert ses portes en 1962 sous la forme d'une modeste exposition à propos du Mur, installée dans un appartement de deux pièces, situé dans une rue qui fut coupée en deux par la présence du Mur. Baptisé Haus am Checkpoint Charlie, le musée fut créé et dirigé par Rainer Hildebrandt, combattant de la liberté, disparu en 2004.

Le Mur de Berlin, un héritage culturel immense

Même si le Mur de Berlin n’est plus, ses vestiges sont omniprésents dans la capitale allemande. Des fragments du Mur sont exposés dans divers lieux à Berlin et ailleurs, rappelant les horreurs de la division et la lutte de tout un peuple pour la liberté. Des monuments commémoratifs, comme le Mémorial du Mur de Berlin ou la célèbre East Side Gallery, un pan de mur préservé et couvert de fresques artistiques, gardent vivante la mémoire de cette période.

De nos jours, des touristes devant les vestiges du Mur • ID 39459940 | Berlin Wall © Lukas Juszczak | Dreamstime.com

Le Mur a laissé une empreinte géopolitique mondiale. La réunification allemande a marqué le début d'une nouvelle ère pour l'Europe, permettant l'émergence de l'Union européenne dans un contexte d’effondrement des régimes communistes en Europe de l’Est. La réunification allemande constitua un défi d’une ampleur sans précédent pour le peuple allemand, dû notamment, aux différences économiques entre l’Ouest et l’Est. Des disparités sensibles persistent d'ailleurs aujourd’hui dans de nombreux domaines, qu’il s’agisse de l'accès à l'emploi, des infrastructures, et même des mentalités. Le processus de réunification de l’Allemagne a montré que la destruction physique d’un mur ne réduit pas les fractures causées par plusieurs décennies de coercition.

Dans la littérature et dans les arts, le Mur a laissé une empreinte profonde en tant que symbole antagoniste de division sociale, de liberté et de réconciliation. La littérature moderne fourmille de témoignages, de récits, de romans, de poèmes et d’essais directement inspirés de l’histoire du Mur. La chute de celui-ci marqua un tournant dans l'histoire occidentale et donna naissance à des écrits riches et variés, explorant les thématiques de la séparation, de la lutte pour la liberté, de la surveillance et de l'espoir. De nombreux auteurs, des deux côtés du mur, ont produit des témoignages poignants à propos de la vie des citoyens ordinaires dans une ville divisée. Dans son roman, Trame d'enfance, l'autrice Christa Wolf s’intéressa à la psychologie de plusieurs individus subissant la pression constante de l’État est-allemand, dans le contexte d’une cité meurtrie par la présence visible du rideau de fer.

Promenade touristique près du Mur • ID 327777555 | Berlin Wall © Skrypko Ievgen | Dreamstime.com

L’un des auteurs les plus influents de cette période est sans conteste le poète et dramaturge est-allemand Heiner Müller. Connu pour ses écrits critiques et sombres à propos de la RDA et des terribles conséquences résultant, pour les individus, de la division allemande, Müller évoque la violence symbolique du Mur dans son poème "Der Bau" (La construction). Il y décrit l'angoisse et la paranoïa vécues par les habitants de Berlin-Est après l'érection du Mur qui, selon lui, constitua une structure de blocage des hommes, des idées et de toute évolution.

L'écrivain est-allemand Volker Braun vécut la division de l’Allemagne de l’intérieur et son travail poétique est marqué par une intense réflexion sur l’oppression et la lutte pour la liberté. Son recueil de poèmes intitulé "Die Zickzackbrücke" (Le Pont en zigzags), publié en 1989 avant la chute du Mur, exprime la douleur de la division, la stagnation imposée par la présence du Mur et le maigre espoir d'un possible changement. Dans son poème "Das Eigentum" (La Propriété), Braun présente le Mur comme une frontière infranchissable, contrôlant la vie des Berlinois, limitant leur liberté et transformant l'individu sous surveillance en une propriété détenue par le régime est-allemand.

Autre figure emblématique de la poésie engagée, la poétesse Sarah Kirsch ne cessa de dénoncer les effets délétères de la séparation de l'Allemagne. Après avoir fui la RDA dans les années 1970, elle écrivit notamment "Rückkehr" (Retour), un poème à la fois doux et acerbe, évoquant la nostalgie du peuple allemand et son désir de retrouver l'unité, suggérant que le Mur brisa les fondements de l'identité nationale. En 1994, le poète Durs Grünbein publia "Grauzone morgens" (Zone grise le matin), un recueil de textes proposant une analyse objective de la transformation de Berlin. Grünbein y décrivit le nécessaire travail de mémoire et le choc naissant de la réunification des deux Allemagnes après la chute du Mur. Son poème "Wendehals" (Le changement) décrit le sentiment de confusion et de renaissance vécu par les habitants d'une ville autrefois divisée. Parce qu'elle constitue un lieu unique symbolisant l'enfermement, l'isolement et la répression, la ville divisée inspira de nombreux romanciers à l'instar de Uwe Tellkamp qui publia La Tour en 2012, un roman dystopique monumental, plaçant ses personnages dans le contexte des derniers soubresauts de la RDA. Ce livre est un témoignage littéraire complexe des tensions sociales et politiques qui ont finalement mené à la réunification de l’Allemagne.

En plein cœur de Berlin, témoignage de l'ancienne présence du Mur divisant la ville • ID 1433712 | Berlin Wall © Maik Schrödter | Dreamstime.com

Dans son roman, Les Bienveillantes, l'écrivain franco-américain Jonathan Littell utilise le Mur comme toile de fond de récits mettant en scène des tentatives de fuite à l’Ouest. Sa narration illustre l’étrange mélange de terreur et de détermination qui animait les Berlinois de l’Est décidés à franchir le Mur, souvent au péril de leur vie. De nombreuses sculptures et installations publiques s’inspirent de l’histoire tumultueuse du Mur. Des artistes comme Christian Boltanski ont utilisé des fragments du Mur dans leurs installations pour symboliser la mémoire des erreurs du passé ou la perte d’êtres chers. Le Mur de Berlin a également inspiré des photographes comme la célèbre berlinoise Sibylle Bergemann qui a capturé la vie quotidienne à Berlin-Est dans des images poignantes.